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Faire évoluer le service public ? Transformer la société ? Et pourquoi pas ?

18 février 2019

Directeur de la Caisse primaire d’Assurance maladie des Yvelines, reconnu pour ses engagements en faveur de la transformation du service public, Patrick Negaret, expert et animateur d’un club Apm dans l’Orne depuis 25 ans, explique qu’il ne serait pas là où il est s’il n’y avait pas eu l’Apm. Plutôt que de réussir dans la vie, Patrick a fait le choix de réussir sa vie.

Pour l’apprentissage de l’excellence en management et de l’écoute, l’Apm est une richesse

Etre à l’Apm, c’est avoir la possibilité de capter des discours de haut vol et de bénéficier de l’excellence des expertises – 400 experts et plus de 800 expertises. C’est une vraie richesse. L’Apm offre la possibilité de se transformer. Ainsi, je recherche toujours la démarche la plus authentique possible dans mon management. Sans masque. En étant moi, je parle avec mes tripes, avec mon cœur, sans discours convenu. C’est une quête permanente. Cela m’a permis de comprendre l’importance de l’écoute attentive et active. En captant les signaux faibles issus des collaborateurs, on est plus capable de rassembler les énergies derrière un projet. Rien ne remplace l’émotion d’une vraie rencontre.

Se transformer soi, pour libérer les énergies qui sont là, dans l’entreprise

Dès que l’on parvient à se changer soi, on ne manage plus comme avant. Aujourd’hui, grâce à l’Apm, je suis aligné sur ce que j’ai envie de faire. Je l’ai découvert progressivement. 

« Mon père était pilote dans l’US Air Force. J’ai appris avec lui que le progrès passe nécessairement par une prise de risque. Et cette prise de risque, je l’ai rapidement appliquée dans mon univers de travail en poussant l’innovation managériale » souligne Patrick Negaret.

Avec un Bac scientifique en poche, il entame des études à l’école supérieure de la sécurité sociale. Puis, dirige sa première caisse en 1982. A l’époque, les lois Auroux incitaient à l’expression des salariés. Cette loi portait des innovations importantes en matière de dialogue social et d’amélioration des conditions de travail. Patrick a mis en place  des cercles de qualité à la caisse des Landes. Il souhaitait que les personnes s’expriment. De cette démarche, il a beaucoup appris.

« En arrivant en 2011 à la direction  de la Caisse des Yvelines, j’avais un énorme challenge à relever pour manager 1 500 collaborateurs répartis sur 30 sites. Avec eux, nous sommes allés encore plus loin dans l’innovation participative. J’ai décidé de donner la parole aux salariés pour les associer en profondeur à la transformation. Les propositions d’améliorations viennent d’eux. Récemment, nous souhaitions améliorer notre plateforme téléphonique, l’idée d’aller benchmarker une autre plateforme est venue du terrain, et notamment d’une personne qui ne connaissait pas la plateforme. En écoutant, on manage, et les gens vous font confiance, vous suivent et deviennent moteur« , explique -t-il. 

Faire évoluer le service public ? Transformer la société ? Et pourquoi pas ?

Les bouleversements actuels sont nombreux : accélération des échanges via le numérique, nouveaux modes de consommation, attentes des jeunes générations. Ces indicateurs montrent qu’un nouveau monde s’ouvre à nous. On peut le prendre comme une opportunité. A notre niveau, nous agissons en facilitant aux assurés l’accès à la santé et à la prévention. L’idée est de gérer son capital santé en changeant les comportements. En interne, nous aidons les collaborateurs à s’épanouir en respectant leur parcours. J’ai été personnellement frappé par la capacité de Nelson Mandela à réunir une société divisée en deux.

« Je suis convaincu du rôle sociétal de la transformation des organisations et de l’impact possible sur le monde. Cette démarche peut changer le service public et la France ».

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